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L’audit du placard à balais : comment vos non-conformités se cachent là où personne ne regarde

Écrit par
Certalis
8/7/2025
Temps de lecture : 3 min
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L’audit du placard à balais : comment vos non-conformités se cachent là où personne ne regarde
L’audit du placard à balais : comment vos non-conformités se cachent là où personne ne regarde

L’audit du placard à balais : comment vos non-conformités se cachent là où personne ne regarde

Entre les procédures bien ficelées, les registres à jour et les EPI visibles à l’entrée, vous pensez avoir tout prévu pour votre prochain audit QHSE ? Pourtant, ce sont souvent les détails oubliés – comme ce vieux placard à balais – qui coûtent des points. Voici pourquoi traquer les non-conformités invisibles peut faire toute la différence dans votre politique qualité-sécurité.

La face cachée des audits : pourquoi certains risques échappent toujours aux radars

Un audit QHSE ne se résume pas à cocher des cases sur une grille bien rangée. Derrière les processus documentés se cachent souvent des pratiques réelles, informelles, parfois même inconscientes. Il est courant de constater que les évaluateurs eux-mêmes n’ont parfois ni le temps ni la méthode pour pousser leur investigation dans les « angles morts » de votre organisation.

Pourquoi ces risques échappent-ils au radar ? Tout simplement parce que certains recoins de l’entreprise – physiques ou organisationnels – ne sont pas dans le scope traditionnel. Un local de rangement mal étiqueté, une zone de pause informelle ou un réfrigérateur collectif peuvent héberger plusieurs non-conformités critiques : stockage de produits dangereux non déclaré, équipements obsolètes, voire pratiques à risque non encadrées.

Autre point majeur : la séparation fréquente entre intention et pratique. Un registre de nettoyage peut être parfait sur le papier, mais si votre personnel utilise en réalité un chiffon humide rangé dans un tiroir avec les produits chimiques, le problème ne sera visible que si on va l’y chercher – littéralement.

Ces zones négligées qui concentrent 80 % des non-conformités (et personne ne s’en doute)

En analysant les retours d’audit QHSE dans des PME industrielles ou tertiaires, on constate un fait frappant : une grande majorité des non-conformités se retrouvent dans des zones périphériques, rarement contrôlées. Voici quelques exemples concrets, tirés du vécu :

  • Le placard à balais : stock de produits ménagers non étiquetés, négligence sur les fiches de données de sécurité, absence de ventilation.
  • La salle de pause : norme d’hygiène non respectée, aliments périmés stockés, matériel électrique défectueux ou sans mise à la terre.
  • Les vestiaires / sanitaires : poubelles sans tri sélectif, produits de nettoyage utilisés sans autorisation, stockage de vêtements professionnels propres avec des effets personnels souillés.
  • Les zones extérieures ou entrepôts temporaires : déchets dangereux mal identifiés, stockage de palettes ou d’équipements sans plan d’ancrage ou d’évacuation incendie.

Ces espaces sont souvent considérés comme « informels » ou « hors procédures ». Pour autant, ils tombent bien dans le champ d’un audit QHSE, qui ne se limite pas aux postes de travail ou aux documents officiels.

Résultat : des points en moins, un sentiment d’approximation dans la culture sécurité, voire, dans certains cas, une obligation de mise en conformité immédiate.

Méthodologie terrain pour traquer l’invisible : checklists clandestines et entretiens informels

Alors, comment faire pour ne pas passer à côté du placard à balais ? Voici une approche terrain éprouvée pour identifier les non-conformités invisibles beaucoup plus efficacement.

1. Créez vos "checklists grises"

Complétez vos checklists QHSE classiques par des versions non officielles : lieux peu visités, équipements rarement vérifiés, zones partiellement contrôlées. Ce travail peut être confié à un binôme terrain administratif/opérationnel pour faciliter les aller-retours entre conformité documentée et réalité du terrain.

2. Menez des micro-audits informels

Sortez du cadre de l’audit planifié. Profitez d’une pause-café, d’un changement de quart ou d’un nettoyage hebdomadaire pour dialoguer avec vos collaborateurs. Les remarques "off" révèlent souvent plus de déviations pratiques que les entretiens formels. Attention toutefois à respecter la bienveillance : le but est de comprendre, pas de sanctionner.

3. Formez vos relais QHSE internes

Même si vous êtes seul(e) en charge de la QHSE dans votre PME, vous pouvez créer des relais volontaires ou attribuer ponctuellement des missions de repérage à des agents de terrain, chefs d’équipe ou assistants. Une simple grille de 10 questions à remplir chaque mois peut suffire à détecter de nombreuses zones à risques.

4. Encouragez l’accès visuel et la transparence

Les zones opaques sont des zones à risque. Équipez vos espaces de rangement de portes translucides, affichez les consignes à l’intérieur des portes de placard, ajoutez des QR codes menant aux FDS. En rendant visibles les zones oubliées, vous intégrez leur contrôle à la routine quotidienne.

Un bon audit QHSE n’est pas nécessairement celui qui montre que tout est parfait, mais celui qui permet de révéler ce qui est perfectible… y compris là où aucun auditeur ne pense aller regarder.

Découvrez comment gagner des points d’audit là où personne ne pense à regarder

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