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Quand le café fuit plus que l'information : le vrai risque en QHSE

Écrit par
Certalis
8/7/2025
Temps de lecture : 3 min
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Quand le café fuit plus que l'information : le vrai risque en QHSE
Quand le café fuit plus que l'information : le vrai risque en QHSE

Quand le café fuit plus que l'information : le vrai risque en QHSE

Et si la véritable vulnérabilité de votre PME ne résidait pas dans la sécurité sur site ou le respect des procédures, mais dans vos e-mails ouverts, vos mots de passe collés au moniteur, vos fichiers non cryptés ? Dans un monde de plus en plus numérisé, la cybersécurité devient une pierre angulaire des démarches QHSE. Pourtant, elle est souvent négligée — à tort.

Une fuite d'information peut avoir des conséquences aussi graves, voire pires, qu'un accident de production. Imaginez un concurrent accédant à vos rapports d’audit internes, à vos process certifiés ISO ou à votre analyse des risques : tout l’édifice confiance-qualité tombe. C’est pourquoi les responsables qualité, sécurité et environnement doivent désormais intégrer pleinement la sécurité de l'information à leur système de management.

La cybersécurité, angle mort du QHSE ?

Dans l’univers QHSE, les pratiques sont bien souvent cadrées par des référentiels normatifs : ISO 9001, ISO 14001, ISO 45001… mais rares sont les PME à croiser sérieusement ces démarches avec les exigences en matière de cybersécurité. Pourtant, toutes les normes récentes (en particulier l’ISO 27001 pour la sécurité de l’information) promeuvent une approche basée sur les risques — et on ne peut plus globale.

Or, une faille numérique, même minime, peut déclencher une série d’incidents inattendus : divulgation de données sensibles (clients, fournisseurs, RH), perte de traçabilité sur vos actions correctives, corruption de données d’audit, voire interruption de l’activité.

Dans bon nombre de PME, le système QHSE repose aujourd’hui sur des outils numériques — plateforme documentaire en ligne, logiciel de non-conformité, workflow digitalisé. Ce sont les nouveaux piliers de votre efficacité... mais aussi potentiellement les nouvelles brèches de votre système.

Quant à la sensibilisation du personnel ? Elle est souvent inexistante. Pourtant, un employé qui télécharge un fichier non sécurisé ou qui partage son mot de passe peut suffire à faire fuir bien plus que le niveau du café en salle de pause.

Comment une fuite numérique peut ruiner un audit

Imaginez : votre audit ISO 9001 débute demain. Vous avez tout préparé. Mais à peine arrivé, l’auditeur constate que des documents de pilotage sont inaccessibles. Vos enregistrements qualité ? Égarés après une panne serveur. Vos actions préventives ? Altérées par une mauvaise sauvegarde automatique.

Dans ce scénario plus courant qu’on ne le pense, il ne s’agit pas d’une négligence volontaire ou d’un mauvais système qualité. Il s’agit d’un oubli fondamental : ne pas avoir sécurisé l'environnement numérique du système QHSE.

Une attaque par rançongiciel ou une simple suppression accidentelle peuvent compromettre l’intégrité des données, rendant impossible toute démonstration de conformité lors d’un audit. On pense souvent à la sécurité physique des locaux audités, mais pas toujours à la résilience numérique qui se cache derrière chaque indicateur, chaque fiche d’anomalie, chaque preuve de satisfaction client.

Et au-delà de l'audit, ce sont vos relations clients, votre crédibilité et parfois votre licence d'exercer qui sont en jeu. En cas de contrôle réglementaire ou de contentieux, l'absence de documents fiables ou vérifiables peut être fatale.

Intégrer la sécurité de l'information à la culture QHSE

Alors, comment faire ? La première étape est de reconnaître que la cybersécurité est une composante essentielle de votre politique QHSE, au même titre que la prévention des accidents ou la réduction des impacts environnementaux.

Voici quelques pistes pour intégrer la sécurité de l’information à votre culture QHSE :

  • Cartographiez les risques numériques liés à votre système QHSE : où sont stockés vos documents ? Qui y accède ? Quels sont les points critiques (sauvegardes, télétravail, connexions à distance) ?
  • Formez vos équipes aux bons réflexes : gestion des mots de passe, détection des tentatives de phishing, respect des droits d’accès. La sensibilisation à la sécurité de l'information doit faire partie du plan de formation QHSE.
  • Travaillez avec votre DSI ou un prestataire cybersécurité pour aligner la protection des données avec la structure documentaire QHSE. L’enjeu n’est pas technologique : il est organisationnel.
  • Adoptez une démarche d’amélioration continue : auditez régulièrement vos pratiques numériques, testez vos procédures de récupération, mettez à jour vos systèmes QHSE en fonction des évolutions technologiques.
  • Intégrez la sécurité de l'information dans vos revues de direction et analyses de risques. Elle mérite sa place parmi les indicateurs suivis et les décisions stratégiques.

En un mot : ne laissez pas la sécurité de l'information être le parent pauvre de votre système QHSE. Dans un monde interconnecté, c’est votre première ligne de défense… et souvent, la plus exposée.

Et si vous pouviez prévenir les fuites (numériques) avant même qu’elles n’atteignent la salle de pause ?

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