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Le mythe de la surcertification : nuire plutôt qu'aider?

Écrit par
Certalis
5/7/2025
Temps de lecture : 3 min
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Le mythe de la surcertification : nuire plutôt qu'aider?
Le mythe de la surcertification : nuire plutôt qu'aider ?

Le mythe de la surcertification : nuire plutôt qu'aider ?

Dans un monde de plus en plus normé, certifications ISO et labels qualité fleurissent dans les entreprises. Objectif affiché : crédibilité, performance, conformité. Mais à force de courir après les titres, certaines entreprises perdent de vue l’essentiel : pourquoi se certifier ? Et surtout… combien de certifications sont réellement utiles ?

Au fil des années, nous avons vu des PME s’épuiser à empiler des normes comme d'autres collectionnent les timbres, sans bénéfices concrets. Et si cette quête — souvent rassurante, parfois imposée — devenait contre-productive ? C'est ce qu'on appelle la surcertification.

Focus sur un phénomène encore trop peu interrogé, qui freine parfois plus qu’il ne propulse 💡

La quête des certifications : une tendance inquiétante ?

Il ne fait aucun doute que certaines certifications renforcent la confiance des clients, sécurisent les marchés à l’international ou structurent les processus internes. La norme ISO 9001 par exemple, reste un socle pertinent pour qui veut améliorer la qualité. Mais est-il nécessaire d’ajouter ISO 14001, 27001, 45001, Ecovadis, RSE, et j’en passe… surtout pour une entreprise de 30 personnes ? 🤔

Certains dirigeants se lancent dans une véritable course à l’armement normatif sans stratégie claire, souvent pour répondre à :

  • La pression des donneurs d'ordre
  • Un effet de mode sectoriel
  • Une peur de "ne pas être dans le coup"

Or, chaque norme a un coût : financier, humain, organisationnel. Et la multiplication sans discernement peut transformer un outil de progrès… en usine à gaz ingérable 😵‍💫

Dans un rapport de 2022, la fédération AFNOR soulignait déjà que “la pertinence prime sur la quantité” en matière de certifications. Une évidence dans la théorie, mais encore trop rare dans la pratique.

Impacts négatifs de la surcertification sur les opérations

Multiplier les certifications, c’est multiplier :

  • les audits externes (et leur coût)
  • les procédures internes souvent redondantes
  • le stress des équipes ("encore une norme !")
  • la charge documentaire et l'immobilisme administratif

C’est aussi risquer de diluer l’attention : plutôt que de bien faire 1 ou 2 référentiels-clés, on bricole à minima sur 5 ou 6, juste pour cocher les cases. Résultat ? Incompréhension des équipes, désengagement des managers, et inefficacité globale 📉

Chez Certalis, nous avons accompagné trop d’organisations où le Management Qualité ou HSE était perçu comme “une usine à paperasse” — image directement liée à une surcertification maladroitement conduite.

Et cerise sur le gâteau : certaines certifications, mal comprises ou mal animées, finissent par ruiner leur propre crédibilité en interne.

Vers un équilibre entre conformité et efficacité opérationnelle

La vraie question n’est pas “combien de certifications avons-nous ?” mais plutôt “lesquelles servent concrètement notre stratégie ?”

Prenons un cas simple : une PME de 50 salariés dans l’industrie, avec déjà ISO 9001 et ISO 14001. Si elle souhaite répondre à des marchés sensibles (ex : médical, aéronautique), la norme ISO 13485 ou EN 9100 sera légitime. Mais si son marché ne l’exige pas, sa mise en place risque d’apporter plus de complexité que de valeur.

Pour éviter la surcertification, voici 4 conseils concrets :

  1. Faites un audit stratégique : Quelles normes soutiennent VRAIMENT vos objectifs d’affaires ? Les autres sont-elles imposées ou gadgets ?
  2. Écoutez vos équipes : Le degré d’adhésion en interne est souvent un meilleur indicateur que n’importe quelle check-list.
  3. Simplifiez vos systèmes : Un système intégré (QHSE par exemple) vaut mieux que 4 systèmes cloisonnés.
  4. Osez retirer une certification… inutile : Si elle ne sert ni l'image, ni la qualité, ni le client… pourquoi la maintenir ? 💬

En bref : moins peut être plus. À condition d’avoir du sens et de la méthode. Cela suppose de sortir de la logique "défensive" de la certification pour entrer dans une logique "active" d'alignement stratégique.

Conclusion

La surcertification n’est pas un marqueur de performance. C’est parfois un voile sur de vrais dysfonctionnements internes. Soyons pragmatiques : mieux vaut 1 certification bien implémentée, incarnée et comprise, que 5 badges sur la vitrine et zéro conviction derrière 🎯

Et vous, où en êtes-vous dans votre réflexion ? Considérez-vous toutes vos certifications comme utiles à 100 % ? Ou certaines sont-elles devenues des boulets que plus personne ne challenge ?

Découvrez pourquoi moins pourrait être plus pour votre PME en termes de certifications.

Chez Certalis, nous vous aidons à faire le tri, à prioriser, à alléger vos systèmes, et à remettre de la cohérence là où la norme est devenue contrainte. Pas besoin de tout jeter à la poubelle... mais au moins de tout repenser avec lucidité 👌

Discutons ensemble de votre situation pour redonner du sens à vos certifications et alléger vos obligations inutiles — pour le bien de votre entreprise ET de vos collaborateurs.

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