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Le jour où PowerPoint a tué la formation

Écrit par
Certalis
8/7/2025
Temps de lecture : 3 min
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Le jour où PowerPoint a tué la formation
Le jour où PowerPoint a tué la formation

Le jour où PowerPoint a tué la formation

Et si, à force de vouloir tout structurer, tout scénariser, tout lisser, nous avions tué la curiosité ? Partout dans les salles de formation, un bruit sourd se répand : celui des cerveaux qui décrochent. En cause ? L'abus — voire l'addiction — à PowerPoint. Ce n’est pas l’outil qui est fautif, mais bien notre manière de l’utiliser. Exploration d’un phénomène aussi silencieux que ravageur pour les entreprises et leurs apprenants.

La tyrannie du slide : quand la forme écrase le fond

PowerPoint fut longtemps salué comme un progrès : fini les transparents et les tableaux illisibles, place à des formations modernes, illustrées et dynamiques. Las, l'outil est devenu en PME et dans bien des services RH ou QHSE, un substitut au contenu. Trop souvent, il se transforme en prompteur illisible ou en déroulé interminable d’idées pré-digérées.

Ce phénomène a même un nom : la « slide-ocratie ». Dans ce régime, chaque information prend la forme d’une diapositive, souvent surchargée, au détriment de l’interaction humaine. Les formateurs, pourtant expérimentés, deviennent des lecteurs de slides. Les participants ? Des spectateurs passifs, priés de ne pas poser de questions « hors diapositive ».

Le problème n’est pas PowerPoint lui-même, mais l’usage quasi-réflexe que nous en faisons, jusqu'à formater la pensée elle-même. Dans le paysage de la formation professionnelle, ce biais est d'autant plus préoccupant qu'il décourage la remise en question, la spontanéité et le dialogue critique, précieux moteurs d'engagement collectif et d'amélioration continue, notamment en QHSE.

Les effets secondaires invisibles sur les apprenants

Les premières victimes de ce glissement, ce sont bien sûr les apprenants. Réduits à suivre un flot d’informations linéaires, ils assistent à une formation plus qu’ils n’y participent. Très vite, l'attention chute, les écrans se rallument sous les pupitres, les regards fuient. Le message n’est plus reçu — il est subi.

Outre la lassitude et l’ennui, cet appauvrissement du geste pédagogique a deux effets majeurs :

  • Une rétention d'informations en chute libre : selon plusieurs études en neurosciences cognitives, la mémorisation est bien meilleure lorsque l’apprenant interagit, manipule, partage. Or le défilement unidirectionnel du slide tue cet échange.
  • Une perte de sens : dans le cadre de la formation en entreprise, où la finalité est souvent pratique (monter en compétences, intégrer une démarche QHSE, prévenir les risques), laisser de côté les questions concrètes ou les cas vécus pour se contenter de généralités textuelles nuit profondément à l’ancrage métier.

Pour les PME, où chaque euro de formation doit porter ses fruits, cette approche low-cost du contenu est un mauvais calcul. Il ne suffit pas de “couvrir les modules” pour changer les comportements ou faire évoluer les pratiques terrain. C’est là où les dispositifs de formation classiques montrent leurs limites.

Repenser la formation : retour à l’humain et à l’inattendu

Chez de plus en plus d’acteurs RH et QHSE soucieux d’efficacité, le vent tourne. La réflexion va au-delà du format : quelle expérience voulons-nous faire vivre au collaborateur ? À quoi mesure-t-on qu’une formation a été utile ? Comment la formation devient-elle un levier stratégique dans la PME ?

La première étape : déconstruire le réflexe PowerPoint. S’autoriser d’autres formats, mêler la scénarisation pédagogique à une vraie écoute active, intégrer des jeux sérieux, des mises en situation, du co-développement ou encore du micro-learning. Bref, réinventer les dispositifs de formation.

Introduire l’inattendu dans les sessions permet de surprendre l’auditoire et de créer de la curiosité. Un questionnement, un débat, une simulation pratique, une anecdote vécue peuvent transformer l’apprenant passif en acteur impliqué. En formation QHSE par exemple, plutôt que de montrer une énième slide sur les risques chimiques, pourquoi ne pas faire manipuler un cas fictif d’incident à analyser en groupe ?

Les outils numériques peuvent aussi enrichir l’expérience s’ils sont utilisés de manière créative et non systématique. Quizz interactifs, plateformes collaboratives, podcasts ou vidéos courtes : ce n’est pas le format qui compte, c’est l'impact. Et cet impact passe nécessairement par l’humain. PowerPoint n'a pas à disparaître, mais il doit reprendre sa place d'outil parmi d'autres, au service d’un objectif plus vaste : apprendre vraiment.

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