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La réunionite aiguë tue vos formations sécurité (et personne n’en parle)

Écrit par
Certalis
8/7/2025
Temps de lecture : 3 min
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La réunionite aiguë tue vos formations sécurité (et personne n’en parle)
La réunionite aiguë tue vos formations sécurité (et personne n’en parle)

La réunionite aiguë tue vos formations sécurité (et personne n’en parle)

Entre plans d’action, comités de pilotage et revues de processus, les réunions s’enchaînent… et les formations sécurité s’enlisent. Au lieu de renforcer la prévention des risques, la culture sécurité s’appauvrit. Pourquoi ce paradoxe ? Parce que la réunionite fait diversion, et qu’elle reste une ennemie silencieuse des dispositifs QHSE.

Quand la réunion remplace l’action : symptôme d’un mal structurel

Dans de nombreuses PME, la volonté de bien faire en matière de sécurité au travail est réelle. Les managers veulent impliquer leurs équipes, les responsables QHSE impulsent des politiques, et les RH cherchent à intégrer ces démarches dans une dynamique globale. Pourtant, l’action de terrain ne suit pas toujours la stratégie affichée.

Pourquoi ? Parce qu’une part croissante du temps collectif est accaparée par des réunions. On communique sur la sécurité, certes, mais souvent entre responsables et encadrants, dans des salles de réunion, autour de slides et de graphiques. On évalue des indicateurs, on commente les écarts, sans pour autant transformer ces discussions en gestes concrets sur le terrain.

Ce "brouillard organisationnel" dilue les priorités. La formation sécurité devient un sujet à traiter plutôt qu’un levier d’action. Elle est programmée, reportée, restructurée… mais trop rarement vécue. Or, sans engagement pratique, l’objectif de développer une culture QHSE vivante reste lettre morte.

Comment la réunionite s’infiltre dans les dispositifs QHSE

La réunionite dans le domaine QHSE ne relève pas d'un excès de bonne volonté, mais plutôt d’un contournement inconscient : faire « comme si » on traitait les risques, tout en gardant les mains propres. C’est une posture de gestion qui évite la prise de responsabilités sur le terrain.

Voici quelques symptômes concrets :

  • Les points sécurité mensuels se transforment en séances descendantes où l’on relit la liste des EPI obligatoires… sans lien avec les incidents récents ou les pratiques réelles.
  • Les formations obligatoires (type incendie, gestes et postures, habilitations) deviennent des cases à cocher sur un tableur partagé, sans ancrage durable ni réévaluation logique.
  • Les revues de processus intègrent des chapitres QHSE… que personne ne challenge réellement : on mutualise les constats, mais on retarde les expérimentations terrain.

Le pire ? C’est souvent le format formel et figé de ces réunions qui bloque toute appropriation. On ne laisse pas la place à l’erreur, au retour d’expérience ni à l’engagement émotionnel (qui sont pourtant essentiels à l’apprentissage et à la prévention).

Libérer le temps terrain : 3 leviers pour reprendre le contrôle sur la formation

Redonner de la force à vos formations sécurité passe donc par une réaffectation du temps et de l’énergie. Moins de formalisme, plus de terrain. Voici trois leviers concrets pour changer de cap :

1. Audit du “temps utile” en formation

Commencez par chiffrer. Combien d’heures sont consacrées aux réunions sécurité ? Combien d’heures réelles sont passées en formation active sur le terrain ? Cet audit vous permettra de visualiser le déséquilibre et de cibler vos efforts. Visez au moins 60% du temps formation en action concrète plutôt qu’en réunion formelle.

2. Intégrer la formation dans les rituels métier

Plutôt que de créer des modules de formation en salle, injectez du contenu QHSE dans les pratiques récurrentes : prises de poste, briefings d’équipe, tournées de management. Une mini-formation de 10 minutes pendant un point hebdo peut avoir plus d’impact qu’une session d’une heure déconnectée du terrain.

3. Réduire la bureaucratie formation

Dotez vos équipes de formats courts, simples et dynamiques : micro-modules en ligne, podcasts sécurité, fiches pratiques visibles sur site. Arrêtez les formats lourds type “PowerPoint + liste de présence + validation RH”. Rendez vos formations vivantes, interactives, et surtout mesurables en résultats terrain.

Ce changement de paradigme n’a rien d’anodin. Il suppose de remettre en question l’ordre établi, y compris la posture de “contrôle” souvent favorisée par les fonctions support. Mais c’est le prix à payer pour placer enfin la sécurité comme une valeur vécue, et non comme un sujet de comité.

Le mot-clé ici : incarner la formation sécurité dans le temps réel de l’entreprise. Sinon, c’est la réunion qui l’incarne à votre place — et elle le fait mal.

Vos collaborateurs veulent comprendre, apprendre, progresser. À vous de leur offrir des formats QHSE qui vivent et respirent, au bon endroit, au bon moment.

Stoppez l’inertie organisationnelle : créez des formations QHSE qui vivent au-delà des salles de réunion. Discutons-en.

Contactez-nous pour repenser vos dispositifs de formation sécurité, remettre les équipes au cœur de l’action, et construire une culture QHSE concrète et durable. Il est temps de passer du discours à l’impact.

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