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Quand le silence parle : les signaux non-verbaux en sécurité QHSE

Écrit par
Certalis
5/7/2025
Temps de lecture : 3 min
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Quand le silence parle : les signaux non-verbaux en sécurité QHSE
Quand le silence parle : les signaux non-verbaux en sécurité QHSE

Quand le silence parle : les signaux non-verbaux en sécurité QHSE

En entreprise, surtout lorsqu'il s'agit de Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement (QHSE), on parle beaucoup de tableaux de bord, procédures, formations et audits. Mais il est un aspect souvent négligé : la communication non-verbale. Cette forme silencieuse de communication – gestes, postures, expressions – peut pourtant en dire long sur le niveau de sécurité d'une équipe ou l'état d'esprit d’un collaborateur.

Et si, au lieu d'attendre qu'un salarié exprime un malaise, vous le repériez en observant ses signaux non-verbaux ? 👀 Dans cet article, on décrypte ce que le corps dit quand les mots se taisent.

L'importance des signaux non-verbaux en QHSE

La communication non-verbale regroupe tous les éléments de communication qui ne passent pas par la parole : le regard, les gestes, la posture, les micro-expressions du visage, le ton de la voix... En matière de sécurité, ces éléments peuvent être porteurs d'indicateurs précieux, souvent en amont d’un incident.

Un salarié qui évite systématiquement le regard, garde une posture fermée, ou semble tendu avant d'utiliser une machine peut, consciemment ou non, exprimer une inquiétude, un manque de confiance ou une formation insuffisante. 👉 Le capter à temps permet d’agir avant qu’un accident ne survienne.

Selon une étude publiée par la National Library of Medicine, une part importante de nos interprétations sociales et de nos décisions sont influencées par la communication non-verbale. En milieu industriel ou tertiaire, cela s’applique aussi aux interactions entre collègues, à la perception du danger ou à l’adhésion aux consignes de sécurité.

Dans l’environnement QHSE, être attentif aux signaux silencieux permet par exemple de :

  • Détecter un stress aigu ou une fatigue dangereuse
  • Évaluer l’adhésion réelle aux consignes
  • Prendre conscience des non-dits dans une culture d’entreprise trop "hiérarchisée"

En clair, ce que vos collaborateurs n'expriment pas à l'oral, leur corps peut l’alerter pour eux. Encore faut-il savoir écouter… sans entendre.

Études de cas et témoignages

Prenons deux exemples concrets observés lors de nos interventions en PME :

Cas 1 : Une ligne de production en tension
Dans une TPE agroalimentaire, les opérateurs semblaient concentrés et silencieux. Tout allait bien en apparence. Pourtant, une observation plus attentive révélait des gestes nerveux, des regards fuyants, un rythme anormalement tendu. 🤨 Après analyse, un sentiment de pression constante lié à des objectifs irréalistes avait créé un climat anxiogène… jamais formulé à voix haute. En revoyant les cadences et en formant les équipes sur la gestion du stress, l’entreprise a réduit de 30 % les erreurs de manipulation.

Cas 2 : Une formation sécurité mal intégrée
Chez un sous-traitant du secteur logistique, un nouveau salarié formé depuis deux semaines montrait une réticence à utiliser un transpalette électrique. Il ne l’exprimait pas clairement. Mais il reculait nerveusement à son approche, ne répétait pas les gestes appris, et évitait l'intervenant sécurité. Résultat : une méfiance qui aurait pu dégénérer en accident. Après une reprise de la formation en mode plus ludique avec test pratique, sa confiance est revenue.

Moralité ? Il faut savoir regarder au-delà des déclarations verbales. Un salarié dira rarement "je ne maîtrise pas assez cette machine". Par contre, il le montrera presque toujours.

Intégrer efficacement la communication non-verbale

La bonne nouvelle, c’est que développer une culture d'observation de la communication non-verbale ne demande pas une révolution. Voici quelques pistes pour y parvenir :

1. Former les managers à l’observation comportementale

Pas besoin de faire de tous les chefs d’équipe des psychologues ! En revanche, quelques bases sur l’analyse des postures, expressions faciales ou signaux de stress peuvent leur offrir une nouvelle grille de lecture du terrain. Des formations existent sur le sujet, comme celles proposées par l’IFP Training.

2. Inclure le non-verbal dans les audits sécurité

Dans vos audits internes, pourquoi ne pas intégrer une rubrique sur les "indicateurs d'attitude" ? Cela peut se traduire par des checklists simples : comportement calme ou agité, gestes assurés ou hésitants, posture de confiance/peur, etc.

3. Oser poser les bonnes questions

Si vous repérez des signaux non-verbaux négatifs, créez un espace de parole. Un simple "je t’ai trouvé tendu tout à l’heure, tout va bien avec cet outil ?" peut faire tomber les barrières. L’écoute active commence parfois… par une simple remarque bienveillante.

4. Prendre le temps d’observer

Dans nos rythmes effrénés, on oublie souvent que l’observation est une compétence. Lors d’un tour de terrain, prenez 5 minutes de pause visuelle : comment les gens travaillent ? Quels sont les gestes automatiques ? Qui esquive les regards, ou semble en difficulté sans le verbaliser ?

Une entreprise qui sait voir ce que les autres n’écoutent pas est une entreprise en avance sur sa prévention. 🚀

Découvrez comment votre PME peut bénéficier de la communication non-verbale pour renforcer la sécurité. Contactez-nous !

Chez Certalis, nous vous accompagnons pour intégrer les approches humaines et comportementales à vos démarches QHSE. Du diagnostic sur site à la formation de vos équipes, notre expertise terrain fait la différence.

Parce qu’un geste évité, un froncement de sourcils ou un regard fuyant peuvent être les prémices d’un risque futur… Agissez dès maintenant. Parlons-en !

📩 Contactez-nous ici pour une approche Humaine & Terrain de la sécurité dans votre entreprise.

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