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Prévention des TMS en entreprise : enjeux, obligations et formation gestes et postures

Écrit par
Certalis
3/12/2025
Temps de lecture : 3 min
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Prévention des TMS en entreprise : enjeux, obligations et formation gestes et postures

Prévenir les TMS en entreprise : immersion dans une réalité quotidienne

Imaginez un atelier de production dans l’industrie, une équipe logistique ou un chantier du BTP : chaque jour, les opérateurs manutentionnent des charges, répètent des mouvements ou restent statiques devant leur poste. Rapidement, la fatigue s’installe, des douleurs apparaissent dans le dos, les épaules ou les poignets. Pour le manager ou le responsable QHSE, ces signaux faibles sont souvent le début de l’absentéisme et de la désorganisation. Ce scénario n’est pas une exception : il illustre la réalité de la majorité des entreprises françaises exposées aux troubles musculo-squelettiques (TMS). En plaçant la prévention des TMS en entreprise au cœur de ses priorités, Certalis agit pour réduire les impacts humains, économiques et juridiques de ces risques. Face à des chiffres alarmants – les TMS représentant plus de 80 % des maladies professionnelles reconnues – maîtriser ces risques n’est plus une option mais une responsabilité et un atout de compétitivité.

Comprendre les TMS en entreprise : définitions et chiffres-clés

Les TMS (troubles musculo-squelettiques) regroupent diverses affections touchant les muscles, tendons, nerfs ou articulations, principalement au niveau du dos, des épaules, des membres supérieurs et inférieurs. Tendinites, lombalgies ou syndrome du canal carpien font partie des pathologies les plus courantes. Selon les données de l’INRS et de l’Assurance Maladie, près de 9 maladies professionnelles sur 10 sont liées aux TMS, impliquant chaque année des dizaines de milliers d’arrêts et des millions de journées perdues. Aucun secteur n’est épargné : industrie, logistique, BTP, tertiaire, propreté, santé… Tous sont concernés par la prévention des TMS en entreprise. Les facteurs en cause sont multiples : gestes répétitifs, manutentions, postures contraignantes, stations prolongées, environnement de travail inadapté ou pression organisationnelle.

Obligations réglementaires des employeurs et cadre législatif

La prévention des risques professionnels, et en particulier des TMS, s’appuie sur un arsenal réglementaire précis. L’employeur doit évaluer, prévenir et limiter les risques, conformément au Code du travail (notamment articles R4541-8 et R231-71). Il doit consigner les risques et actions dans le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP). Pour les salariés exposés à la manutention, aux gestes répétitifs ou aux postures pénibles, il est obligatoire d’informer et de former, en s’appuyant sur les bonnes pratiques ergonomiques, comme le rappelle la documentation officielle. L’employeur doit choisir des formations adaptées au poste et aux risques réels, pouvant aller jusqu’à l’acquisition de matériels ou l’aménagement des postes. Les référentiels de l’INRS et des Carsat (INRS, TMS Pros), tout comme le programme TMS Pros, détaillent la méthodologie et les obligations pour une démarche robuste.

TMS au travail : conséquences sur la santé, la performance et les coûts

L’impact des TMS va bien au-delà de la santé individuelle. D’un point de vue RH, QHSE et direction, les troubles musculo-squelettiques engendrent absentéisme, accidents du travail, coût des remplacements, désorganisation et perte de savoir-faire. Ils contribuent à 22 millions de journées perdues annuellement en France, générant des coûts directs (médicaux, indemnisations) mais aussi des coûts indirects : perte de productivité, baisse de qualité, démotivation, rotation des équipes. Pour la direction comme pour les managers, ne pas agir sur la prévention des TMS en entreprise déséquilibre durablement la performance opérationnelle. Plus encore, la qualité de vie au travail (QVT) s’en trouve dégradée, avec des répercussions sur l’engagement et l’attractivité de l’entreprise. Plusieurs études démontrent qu’une stratégie TMS active permet d’améliorer de 20 à 30 % la productivité et de réduire durablement l’absentéisme.

Le rôle déterminant des managers, RH et QHSE

La réussite d’une démarche de prévention des TMS en entreprise repose sur l’implication collective : direction, managers, RH et responsables QHSE. Les managers sont en première ligne pour repérer les signaux faibles, dialoguer avec les salariés et remonter les situations à risque. Les RH intègrent la prévention dans la politique santé-sécurité, et veillent à la formation, à l’accueil des nouveaux arrivants, au suivi post-accident. Les QHSE pilotent l’analyse, le DUERP et le plan d’action, sensibilisent tous les acteurs et font le lien avec la CARSAT, les services de santé au travail et les ergonomes. La mobilisation de l’encadrement garantit la pertinence des solutions, la diffusion des bonnes pratiques, l’acceptation des changements et la pérennité de la démarche.

Identification et analyse des situations à risques TMS

L’analyse des situations à risque nécessite observation sur le terrain, échanges avec les équipes et utilisation de grilles adaptées (outil INRS, TMS Pros, etc.). Parmi les points à surveiller : gestes répétitifs, efforts excessifs, cadence élevée, port de charges lourdes, travail sur écran prolongé, contraintes d’espace et d’organisation. Une observation croisée (travail réel vs travail prescrit), associée à des entretiens, permet de cibler les facteurs à corriger. Les erreurs les plus fréquentes sont une analyse trop superficielle, l’absence d’implication terrain, ou l’oubli de facteurs organisationnels (planning, pauses, outils). Un diagnostic précis, associé à des indicateurs fiables, oriente efficacement le plan de prévention.

Outils et méthodes pour évaluer et réduire les facteurs de risque

Pour toutes les entreprises, il existe de nombreux outils pour structurer la prévention des TMS en entreprise. La démarche recommandée par l’Assurance Maladie : constituer un comité de pilotage, cartographier les situations à risque via le DUERP, analyser chaque poste, recueillir l’avis des opérateurs et croiser les points de vue. Les outils comme la grille MACPT ou les fiches INRS aident à évaluer l’exposition. Les solutions d’amélioration sont souvent simples : réorganisation des espaces, rotation des tâches, aides à la manutention, réglages ergonomiques, mais aussi formations ciblées sur les gestes et postures. Les ateliers pratiques et les retours d’expérience métier (cas terrain de Certalis : opérations de levage en logistique optimisées, adaptation de plans de travail en industrie, routines d’éveil musculaire sur chantiers) accélèrent l’adoption des nouveaux réflexes.

Promouvoir les bonnes pratiques ergonomiques et former les équipes

Une formation gestes et postures efficace combine apports théoriques et exercices sur poste pour ancrer durablement les bons réflexes. L’accent est mis sur la prévention, la prise de conscience des risques et l’identification des gestes à risque au quotidien. Selon l’INRS (source INRS), la meilleure efficacité est obtenue par l’alternance de modules courts, de démonstrations et d’ateliers individuels ou collectifs. Certalis recommande une session pratique (0,5 à 1 jour) adaptée aux contraintes métiers, validée par un bilan individuel personnalisé. Nous observons des retours immédiats sur la posture et la réduction de la fatigue, et des bénéfices directs en termes d’ambiance, d’écoute et de crédibilité QHSE. Faire appel à un organisme référencé assure la conformité et l’adéquation à votre secteur.

Mesurer le ROI de la prévention TMS et intégrer la démarche QHSE globale

Contrairement à une croyance répandue, la prévention des TMS en entreprise n’est jamais un « coût » mais un investissement avec un retour mesurable. Réduction des indicateurs d’accidentologie et d’absentéisme, meilleure productivité, baisse du turnover, amélioration de la qualité. Pour maximiser cet impact, il est essentiel d’intégrer la prévention TMS dans la politique QHSE globale, d’impliquer les salariés dans l’analyse et la recherche de solution, et de suivre par des indicateurs adaptés (taux accident, gravité, satisfaction, etc.). Certalis accompagne de nombreux clients dans la construction d’un plan d’action transversal, associant formation, amélioration technique, reporting et politique de progrès continu.

Structurer la démarche : plan de formation et suivi terrain

Le plan de formation, court et sur-mesure (généralement 0,5 à 1 jour), s’appuie sur un diagnostic préalable pour adapter les contenus et les exercices. L’animation s’effectue sur site, sur les postes de travail réels, pour maximiser l’ancrage. Chaque session comprend une évaluation préalable, le rappel des enjeux, la pratique guidée, le retour d’expérience collectif, puis le bilan avec le management. La démarche se prolonge par le suivi des indicateurs de performance (santé, sécurité, satisfaction), des points réguliers et le réajustement du plan d’action en lien avec le service de santé au travail. Nous recommandons un reporting détaillé, associant l’analyse des causes et l’implication de toutes les parties prenantes.

Retours terrain et cas pratiques

Sur le terrain, nous avons accompagné des sites logistiques en forte croissance, des PME industrielles ou des entreprises de BTP sur des chantiers sensibles : réduction du taux d’accidents de 35 % après la formation, baisse de l’absentéisme de 25 %, amélioration immédiate de la satisfaction collaborateurs. Certains clients ont pu valoriser leur politique QHSE lors d’audits clients, d’autres ont gagné en attractivité auprès de nouveaux recrutements. Ces résultats sont obtenus par l’ancrage sur le terrain, la participation active des équipes, la pédagogie adaptée et le suivi dans la durée.

🔎 Pour aller plus loin : la documentation réglementaire officielle

Pour consulter l’ensemble du cadre juridique et méthodologique concernant la prévention des TMS en entreprise, référez-vous au portail officiel du Ministère du Travail : Consulter la source réglementaire officielle. Vous y trouverez les articles du Code du travail, les recommandations de l’INRS, et les guides pratiques dédiés aux employeurs comme aux salariés.

Conclusion : performance et conformité par la prévention des TMS en entreprise

La prévention des TMS en entreprise est un levier de performance collective, de conformité réglementaire et de qualité de vie au travail. En combinant évaluation précise, formation adaptée et animation quotidienne, vous garantissez la sécurité, l’efficacité et l’engagement durable de vos collaborateurs. Pour les RH, QHSE et dirigeants, structurer cette démarche, c’est investir dans un capital humain sain et motivé, tout en préservant la compétitivité et l’image de l’organisation. Pour approfondir votre démarche ou construire un plan sur-mesure, demandez un devis sur-mesure ou contactez un expert Certalis.

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FAQ

La formation gestes et postures est-elle obligatoire pour tous les métiers ?

La formation gestes et postures est obligatoire pour tout salarié exposé aux manutentions manuelles, gestes répétitifs ou postures prolongées, quel que soit le secteur. Le Code du travail impose cette obligation, mais les modalités s’adaptent à chaque poste.

Quels sont les principaux risques des TMS en entreprise ?

Les principaux risques sont la lombalgie, les tendinites, le syndrome du canal carpien, dus à des gestes ou postures inadaptés. Ces pathologies entraînent absentéisme, accidents, usure professionnelle et coût économique élevé pour l’entreprise.

Quels sont les bénéfices à former ses équipes à la prévention des TMS ?

Former ses équipes permet de réduire l’accidentologie, d’améliorer la santé et la performance, de limiter les arrêts de travail et d’accroître l’implication. C’est une démarche valorisante pour l’entreprise et une opportunité de mieux gérer les risques professionnels.

Comment structurer une démarche de prévention TMS efficace ?

Une démarche efficace s’appuie sur une analyse des risques, l’implication des managers et collaborateurs, la mise en place de formations pratiques, un plan d’action technique et organisationnel, et le suivi d’indicateurs d’amélioration.

Qui anime la formation gestes et postures et quelle durée prévoir ?

Les formations sont animées par des experts (ergonomes, formateurs PRAP certifiés), sur une durée adaptée au contexte (en général 0,5 à 1 journée). L’important est d’adapter la pédagogie aux métiers, d’ancrer les bonnes pratiques et de pérenniser la démarche par le suivi.

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